Table des matières

Gin


Deux versions de règles du jeu


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Table des matières :

A. A 104 cartes

B. A 52 cartes



A. A 104 cartes


Deux joueurs, deux jeux de cinquante-deux cartes.

Les cent-quatre cartes sont battues et distribuées une à une, face cachée (« fermées »), chaque joueur recevant dix cartes. Chaque joueur peut regarder ses dix cartes de manière à ce que son adversaire ne les voie pas.

Le donneur ouvre la vingt-et-unième carte et la pose, ouverte, à côté du talon des quatre-vingt-trois cartes restantes (le talon est aussi dénommé la « pioche »). Cette carte s'appelle la « retourne » (et le tas que les retournes formeront s'appelle la « défausse »).

L'adversaire du donneur peut prendre la retourne ou la refuser. S'il la refuse, le donneur peut la prendre ou la refuser. Celui qui l'aurait prise jette ensuite une carte, ouverte, à sa place (qui s'appelle aussi la « retourne »).

Puis, chacun après l'autre prend une carte (d'abord l'adversaire du donneur si aucun d'eux n'a voulu la première retourne), soit la carte ouverte au sommet du tas des cartes ouvertes (au sommet de la défausse), soit la première carte du talon, puis jette une carte de son choix (soit une carte de sa main, soit la carte qu'il vient de prendre au talon).

Le jeu se poursuit ainsi de suite jusqu'à ce que l'un des deux joueurs fasse «Gin » ou « Grand Gin ».

Un joueur fait Gin en jetant l'une de ses cartes, fermée, sur la défausse, après en avoir normalement pris une, et en montrant dix cartes constituées uniquement de combinaisons autorisées.

Un joueur fait Grand Gin si, après avoir pris normalement une carte, il abat onze cartes constituées uniquement de figures autorisées.

Les figures autorisées sont : Tandis que si cinq cartes de même rang ne font pas (mais seulement trois ou quatre) une figure, le nombre de cartes d'une Suite n'est pas limité, de trois à onze cartes ! Dans une Suite, l'As peut être regardé indifféremment comme tel ou comme un 1. 1‑2‑3, les trois à Piques, par exemple, constituent une suite autorisée, comme Dame‑Roi‑As, par exemple à Trèfle ; mais pas R‑A‑2 (l'As n'est pas « tournant »).

Le joueur qui fait Gin marque 25 points additionnés des points des cartes de son adversaire qui ne sont pas constituées en figures. Le joueur qui fait Grand Gin marque 50 points additionnés des points des cartes de son adversaire qui ne sont pas constituées en figures. Dans ce décompte des cartes adverses non constituées en figure, chaque carte vaut le nombre de points de son nombre facial, les cartes habillées valent 10 et l'As 15.

La descente

Le joueur qui sent son adversaire sur le point de faire Grand Gin peut risquer une « descente » pour le priver des 50 points de prime. Cela fonctionne comme ceci :

Le joueur à qui il reste une ou deux cartes non placées peut abattre son jeu (montrant ainsi huit cartes combinées au lieu de dix), à condition toutefois que le total des points de ses cartes isolées ne soit pas supérieur à la valeur de la retourne (la carte visible, celle du dessus de la défausse), ou à 10 points si la retourne est un As.

L'adversaire abat aussi ses cartes, mais a la possibilité d'intégrer ses cartes isolées aux combinaisons du joueur qui a descendu. S'il parvient à les placer toutes, il y a « undercut complet » (undercut : couper l'herbe sous les pieds...). S'il lui reste une ou deux cartes non placées mais que leur valeur est, au total, inférieure ou égale à celle des cartes isolées du premier jeu descendu, il y a alors « undercut simple ». Dans les deux cas il gagne 20 points de prime, plus la différence des points des cartes isolées des deux camps. Si, au contraire, la valeur des cartes qui lui restent est supérieure, le joueur qui a descendu empoche la différence des points des cartes isolées, mais nulle prime.

L'on peut convenir de renoncer à appliquer cette règle.

Le Gin ne se joue qu'à deux joueurs. A trois ou quatre joueurs il faut jouer au Rami. Il existe un grand nombre de variantes de Rami.

B. A 52 cartes

Jouez à 104 cartes avec vos enfants mais, entre vous, jouez à 52 cartes parce que le jeu est plus technique, partant plus intéressant.

Plus technique parce qu'il est possible et important de se rappeler des cartes tombées, celles de la défausse (une défausse que l'on manipule soigneusement et aligne rigoureusement et soigneusement afin qu'aucun ne puisse revoir une retourne ! par exemple si vous avez vu passer la D, AR ne peuvent plus faire suite !).

Pour le surplus les règles sont les mêmes à ceci près :

Le Gin raporte une prime de 20 points et le grand Gin de 40 (en plus de la somme des cartes non combinées de l'adversaire comme dit plus haut : nombre facial/10/15).

La descente est à peine différente :
A tout moment chacun des deux joueurs peut « descendre » (annoncer la fin de la manche) en défaussant normalement une carte fermée sur la défausse et en déposant sur la table toutes ses combinaisons, à condition que le total des points de ses cartes non combinées ne dépasse pas 10 (somme des valeurs de ces cartes calculée comme dit plus haut : nombre facial/10/15).

Alors le défenseur de cette manœuvre (celui qui descend est l'« attaquant ») peut tenter de combiner tout ou partie de ses cartes avec les figures de l'attaquant sur la table.

Après cela l'on considère la somme des valeurs des cartes du défenseur finalement non combinées : si cette somme est égale ou inférieure (undercut, couper l'herbe sous les pieds !) à la somme des valeurs des cartes non combinées de l'attaquant, il (le défenseur !) marque une prime de 10 points plus la différence des points non combinés. Sinon c'est l'attaquant qui marque cette différence (sans prime).

Enfin le jeu s'arrête souvent faute de pioche : dès que celle-ci ne compte plus que deux cartes, la manche s'arrête et le gagnant, celui qui détient la plus petite valeur de cartes non combinées (la plus petite somme des nombres de celles-ci), marque leur différence de points sans prime.



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mh / mars 2015 Autres
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