Notes de bas de page (historique du bridge)

1 Les deux grand noms du Whist furent James Clay (1805-1873) et Henry Jones (1831-1899), qui écrivait sous le pseudonyme de « Cavendish » et à qui l'on doit (in Les principes du Whist) de nombreux principes théoriques, notamment celui de l'attaque de l'avant-dernière carte, l'ancêtre de la « quatrième meilleure ».

Cavendish eut encore l'idée, en 1890, pour démontrer les effets de la technique sur le hasard, de faire jouer les mêmes cartes à deux tables différentes, l'une occupée par deux experts en nord-sud, contre deux joueurs moyens en est-ouest, l'autre occupée de même dans les orientations inverses : le « match Duplicate » était né !

Les premiers tournois apparaissent, et se développeront, sous l'impulsion de la Fédération américaine de Whist.
2 Par exemple 3 plus deux : seulement trois levées comptabilisées pour la manche, les deux levées supplémentaires ne rapportant que d'infimes primes. Une manche d'un coup est à 3SA, 4, 4, 5 et 5 puisque la manche est à 30 points et que l'on marque respectivement 10, 9, 8, 7 et 6 point par levée demandée et faite suivant la dénomination du contrat)
3 Le petit chelem (douze levées gagnées en attaque) rapporte une prime équivalant à environ un tiers de manche, le grand (toutes les levées) à environ deux tiers de manche. Contre une manche, le flanc devait certes viser la chute en priorité, toutefois veiller à ne pas « filer » douze ou treize levées !

Aujourd'hui, c'est-à-dire depuis Vanderbilt (voir infra dans le corps), les primes de chelem sont trois fois plus élevées : sa manche plus, grosso-modo, une manche pour le petit ; sa manche plus, grosso-modo, deux manches pour le grand. Cette perspective, et le fait que la prime ne gratifie plus que les chelems demandés (contrats de 6, 6, 6, 6 et 6SA pour la prime de petit chelem, 7, 7, 7, 7 et 7SA pour celle de grand chelem ; voir Les règles élémentaires), viendra modifier profondément les techniques d'enchères et leur vaudra un progrès, en même temps une complexité, considérables...
4 En voyage d'affaires, il les dévoila à des amis (comme lui bloqués sur le Finland dans le port de Balboa, près du canal de Panama, par une quarantaine !) le 31 octobre 1925 :
  • Seules les levées demandées et faites comptent pour la manche (comme en bridge-plafond) ;
  • Primes (manche et chelem) plus élevées, partant :
  • Pénalités de chute relativement moins sévères ;
  • Seuls les chelems demandés rapportent prime ;
  • Notion de « vulnérabilité »

Jusqu'à ce jour, un seul changement est intervenu, il est mineur et ne concerne que la compétition (100 points de plus à partir de la quatrième chute non vulnérable ! parce que les défenses non vulnérable se sont révélées insuffisamment coûteuses contre les chelems vulnérable).

Vanderbilt n'a pas « inventé le bridge », mais plutôt précisé et ajusté les règles existantes : en particulier, dix levées à Pique ou Cœur atout, onze levées à Trèfle ou Carreau et neuf levées à Sans-Atout faisaient déjà la manche en auction bridge.

5 Evaluation en « levées d'honneurs » : As=1 As-Roi=2, Roi=½, Roi-Dame=1, As-Roi-Dame=2½, etc., trois levées d'honneurs valant ouverture (aujourd'hui encore, As-Roi et As valent ouverture !), ou deux et demie avec une couleur répétable.

Système : Tous les Deux forts forcing de manche et ses fameuses « Interrogatives »

1932 : Red Book ; puis encore le Gold Book.
6 Pendant un mois, sur cent cinquante robres, qui donnèrent lieu à neuf cent-quatre donnes (dont vingt-cinq passées), associé alternativement à Lightner, Gottlieb et Schenken, la plupart des donnes à son épouse Joséphine ;

contre Sydney Lenz et le jeune Oswald Jacoby, qui évaluaient en « Points d'honneurs », comme aujourd'hui (As=4, Roi=3, Dame=2 et Valet=1) et ne connaissaient qu'une ouverture forcing de manche, un 2 artificiel !

Nette victoire des Culbertson ! Malgré une répartition égale des grosses cartes entre les deux camps (sur 904 donnes, l'on s'en doute !).

Notons ici que Culbertson jouera avec Joséphine le premier Championnat du monde, à Budapest en juin 1937, associé, dans l'autre salle, à Vogelhofer et Hélène Sobel, pour relever qu'au bridge les meilleures femmes, bien que moins nombreuses pour des motifs socio-culturels, sont les égales des meilleurs hommes !

Hélène Sobel l'a démontré après guerre : associée à Charlie Goren, ils formaient l'une des paires mondiales les plus redoutables, raflant évidemment tout dans les « mixtes », mais gagnant surtout d'innombrables tournois open de niveau international.

Et, dans les années soixante, la paire anglaise formée de Mmes Rixi Markus et Fritzi Gordon, était considérée comme l'une des meilleures du monde. Rixi, surnommée la « mitraillete », tant elle savait jouer vite, native de Vienne, était considérée comme un véritable génie. Elle jouait au whist à dix ans et battait régulièrement amis et famille au bridge à treize ans...
7 En cent-huit donnes, contre Pierre Bellanger, 55 ans, farouche adversaire du bridge-contrat, avec Pierre Albarran, bientôt la figure marquante du bridge français, Adrien Aron et Sophocle Venizelos, tous trois alors âgés de 35 ans ; mais sans Robert de Nexon. Ceux-ci étaient également opposés au « Contrat », mais se rendaient bien compte que le « Plafond » vivait ses derniers moments...

Le match est arrêté vers la centième donne, quand les deux équipes sont à peu près à égalité, ensuite d'un arbitrage douteux. Le nul est convenu. Pour Culbertson, c'est une défaite. Il ne s'attendait pas à ce que ses adversaires fussent de si bons techniciens à la carte.

Pierre Albarran fut le premier, longtemps le seul, à publier en Europe. Il inventa, entre autres, les « Réponses aux As » à l'ouverture de 2 artificielle et forcing de manche et le système « Canapé » ; il circoncrit l'ouverture de 1SA aux mains 16-18H très régulières ; il fut le premier en Europe, dès la fin de la guerre, malgré son opposition aux systèmes artificiels, à adopter la convention Stayman ; le premier à préconiser des Cue-bids non prometteurs :
1 - 1 - Passe - 2 : souple (jusqu'alors destiné à montrer une couleur sans perdante) ; etc.

L'équipe de Bellanger sera battue, en sélection (Championnat de France) pour le premier Championnat du monde (qui se tiendra à Budapest en 1937), par une équipe comportant un très jeune joueur, Pierre Jaïs, étudiant en médecine agé de seulement vingt-trois ans ! autre figure du bridge français.
8 Albarran, de Nexon, Rousset, Venizelos, Tulumaris et Broutin (sans Aron)

(On les surnommera les « Mousquetaires », en référence à la victoire de l'équipe Lacoste en Coupe Davis contre les Etats-Unis...)
9 Composée notamment de Howard Schenken, Michael Gottlieb et Oswald Jacoby
10 La France, avec Jaïs, ne figurera pas dans le dernier carré :

Une poule éliminatoire et deux demi-finales : les Etats-Unis I et II, l'Autriche et la Hongrie, grands dominateurs européens de l'époque.

L'Autriche, avec Bludhorn, Frischauer, Herbert (l'homme d'une convention qui renaît aujourd'hui), Jellinek et Schneider, remporte ce premier Championnat du monde en battant, en finale, en 96 donnes, Ely et Joséphine Culbertson, Hélène Sobel et Vogelhofer. Le Championnat suivant n'aura lieu qu'en 1950...
11 Terence Reese, Boris Shapiro, Harrison-Gray, Kenneth Konstam et Jack Marx, père de l'ACOL avec S.J. Simon (Reese, Harrison-Gray et Iain MacLeod, partenaire de Reese avant Shapiro, bientôt ministre, y contribuèrent également).

Reese vouait aux gémonies les systèmes artificiels (le « Monaco » de Ghestem, système de relais) et semi-artificiels (le « Marmic » et les Trèfles romain et napolitain ; ceux-ci réservant l'ouverture la plus économique, 1, aux mains les plus fortes ; le « Trèfle Romain » est un développement d'après guerre, d'Avarelli et Bianca, du « Trèfle Viennois » des Champions de 1937). Il inventa, et pratiqua, tant que Shapiro voulut bien..., pour prouver leur infériorité par l'absurde, un système encore plus arificiel, la « Petite Majeure », ou chaque ouverture était ambiguë et déniait la couleur nommée !
12 Dont le grand Wohlin
13 Besse-Bernasconi et Durouvenoz-Patino firent sensation aux Secondes Olympiades de New-York, en 1964, en tenant la tête des éliminatoires de bout en bout, avant de s'effondrer, vaincus par la fatigue (ils jouaient à quatre !), et de se faire coiffer au poteau par la Canada : 1. Angleterre, 2. Italie, 3. Etats-Unis, 4. Canada. L'Italie, après s'être défaite de l'Angleterre d'un cheveu, bat les Etats-Unis en finale.
14 Le premier Championnat du monde d'après guerre est organisé en décembre 1950 sur l'île des Bermudes (territoire britannique ; on y retournera à l'occasion du cinquantenaire, en 2000) et prend désormais le nom de « Bermuda Bowl » (la Bermuda Bowl), ou coupe des Bermudes
15 Y jouèrent, au cours des trois éditions : Johnny R. Crawford, Howard Schenken, Charlie Goren, Jay Becker, Sydney Silidor, Georges Rapée et Sam Stayman (qui a largement diffusé la convention inventée par son partenaire Rapee !)
16 Trois équipes admises en 1950, dont deux européennes, une suédoise, renforcée par une paire islandaise, et l'équipe anglaise. Les américains l'emportent en battant assez nettement, aux points totaux, chacun de leurs adversaires.

Deux équipes en 1951. L'Amérique bat nettement l'Italie en 320 donnes par 4750 points totaux (sans doute 80 IMP's), qui avait créé l'événement en remportant le Championnat d'Europe de Venise ; prémices du Blue Team : Capitaine et mécène Alberto Perroux, Eugenio Chiaradia et Guglielmo Siniscalco pour techniciens, et un jeune premier âgé de vingt-quatre ans, Pietro Forquet.

Deux en 1953, à New-York : L'Amérique bat nettement la Suède en 256 donnes, qui avait battu, à Dublin, l'Italie en réussissant le contrat de 2 à la dernière donne !

Deux en 1954, à Monte-Carlo : Amérique bat France renforcée en 224 donnes ; 1955 : Angleterre bat Amérique ; 1956, à Paris : France bat Amérique ; 1957 : Italie bat nettement Amérique ; mais trois en 1958, à Côme : l'Italie l'emporte devant l'équipe de Goren, celle battue par la France en 1956, non l'équipe de Crawford, meilleure sur le papier, et l'Argentine.

Puis très longtemps quatre équipes (à partir de Buenos Aires, Argentine, en 1960, quelques mois après les Olympiades de Turin : Italie bat Amérique en finale ; devant France et Argentine). Davantage à partir des années quatre-vingts. Aujourd'hui les six premières européennes sont qualifiées (dix-huit équipes au total à Paris en 2001, dont cinq européennes, vingt-deux début novembre 2003 à Monaco, dont six équipes européennes plus Monaco, organisateur, mais sans la France !), ainsi que des équipes d'Amérique du sud, d'Australie et d'Asie, ce qui donne lieu à une poule préliminaire (Round Robin) qualificative pour des quarts de finales.

Les « Olympiades » sont une compétition bien différente, puisque chaque nation affiliée à la fédération mondiale peut y envoyer une équipe (alors que la Bermuda Bowl exige une qualification dans un championnat continental). Il en résulte un grand nombre de participants, d'inégales valeurs, partant des match courts, même dans le tour final (qui commence en outre, aujourd'hui, déjà par des huitièmes de finales !), donc un classement aléatoire et peu probant.

Les première Olympiades eurent lieu à Turin, en 1960, avec vingt-neuf équipes ! dont quatre américaines et deux suédoises (eu égard à leur nombre de joueurs affiliés), en une poule qualificative et une poule finale à six : La France (Jaïs-Trézel, Bacherich-Ghestem et Bourchtoff-Delmouly) l'emporte devant l'Angleterre, l'Italie et trois équipes américaines (les six meilleures équipes sur le papier sont donc qualifiées pour la poule finale, ce qui est satisfaisant, mais celle-ci fut composée de matchs courts....). Cette compétition se renouvelle tous les quatre ans.

L'on peut encore mentionner, au titre de compétition par équipes organisée par la WBF, la Coupe Rosenblum : tous les quatre ans, par nation, mais open (chacun peut s'y inscrire ; des équipes transnationales seront admises dès la prochaine édition, en 2006 ; les vainqueurs depuis sa création, en 1978 : Pologne ; France, 1982 ; USA ; Allemagne ; USA ; Italie ; Italie).

Vainqueurs pour la France de cette Coupe, à Biarritz en 1982 : Albert Faigenbaum, Dominique Pilon, Philippe Soulet et Michel Lebel (Pierre Schemeil capitaine non-joueur).
17 Outre Besse-Schneider :
Bacherich-Ghestem et
Amouraben-Kornblum (Lillois et Nantais)

Ils seront vengés, quelques mois plus tard, dans un match-exhibition de 96 donnes, par une équipe de Parisiens qui battra les nouveaux champions du monde de 17 IMPs (on avait joué en points totaux jusqu'à Monte-Carlo) :

Pierre Jaïs (40 ans) - Roger Trézel (35),
Jean-Claude Guérin (39), Gérard Bourchtoff (33) et Henri Svarc (25)
18 Jaïs-Trézel, Bacherich-Ghestem et, pour un quart des donnes, Lattès-Romanet
19 L'Angleterre jouait sans Reese... bien que remplacé par Meredith...
20 Mimmo d'Alelio, Camillo Pabis Ticci, Pietro Forquet, Benito Garozzo, Walter Avarelli, Giorgio Belladona, Guglielmo Siniscalco et Eugenio Chiaradia (parfois Frendo, Bianchi et Manca). Les six premiers, finalement associés deux à deux, mais ayant joué dans d'autres formations au début (not. d'Alelio-Chiaradia et Siniscalco-Pabis Ticci), deviendront les piliers principaux de l'équipe.

Seulement huit joueurs pendant douze ans ! Pendant que leur adversaire, toujours le même en finale, les Américains, se sont relayés à une trentaine de joueurs le long de cette durée.

Les statistiques de Jean-René Vernes, mathématicien et bridgeur français, avaient clairement démontré que la suprématie italienne prenait sa source dans les donnes de chelem (statistique de toutes les donnes jouées en finale, USA v Blue Team, sur toutes les donnes où, à l'une des deux tables, un chelem, ou un contrat de 4SA, 5C, 5P ou 5SA est appelé : les Italiens y gagnèrent des milliers de points, tandis qu'ils en perdirent dans tous les autres domaines du jeu !).

De là à en conclure que leur système d'enchères, basé sur un Trèfle fort, était meilleur et la véritable cause de leur suprématie...
21 Taïwan, Republic of China ; à l'époque dénommée Formose ou « Chine nationaliste ». Equipe emmenée par le mécène milliardaire C.C. Wei (prononcer Charles ou [sisiwèj]), résidant à New-York, qui jouait le système inventé par celui-ci, le « Trèfle de Précision », et avait battu les As de Dallas en demi-finale ! mais qui fut balayée par le Blue Team et ne put plus, par la suite, battre les As
22 Les « Dallas Aces ». Equipe de professionnels, réunie par le milliardaire texan Ira Corn :

Bobby Wolff et Jim Jacoby (fils du célèbre Oswald), paire de base ;
Eisenberg - Goldmann ;
Bob Hamman - Mike Lawrence
23 Encore quelques détails :

Bermuda Bowl de St-Vincent, Vallée d'Aoste, 1966 : 1. Blue Team ; 2. USA (avec un certain Hamman...) ; 3. Vénézuela ; 4. Pays-Bas (avec l'immense Cornelius « Bob » Slavenbourg : 1m92 pour 110kg) ; 5. Thaïlande.

Championnats d'Europe de Varsovie, 1967 : 1. France (écrasante victoire de Boulanger-Svarc, Stetten-Tintner et Pariente-Roudinesco) ; 2. Pays-Bas ; 4. Angleterre

Bermuda Bowl de Miami, 1967 : 1. Blue Team (qualifié en qualité de tenant du titre) ; 2. USA (Kaplan-Kay, Roth-Root et Murray-Kehela) ; 3. Vénézuela ; 4. Pays-Bas ; 5. Thaïlande.

Olympiades de Deauville, 1968 : Blue Team bat, en finale, USA 331 à 228. France troisième.

Une très bonne équipe française, Jaïs-Trézel, Boulanger-Svarc et Stoppa-Roudinesco (ces derniers désignés par les premiers, qui avaient le choix entre eux et Poubeau-Desrousseaux), survole le Championnat d'Europe d'Estoril de 1971 (1. France ; 2. Pologne ; 3. Italie ; et 4. Suisse !) et, en l'absence du Blue Team, espère quelque chose à Taïpeh, Formose (1971, classement de la poule préliminaire : 1. As ; 2. France 3. Australie 4. Chine 5. Brésil, avec Gabriel Chagas, et 6. USA-Kaplan), mais mord la poussière (243 à 181) en finale.

Après les Olympiades de Deauville, celles de Miami approchent (1972). Pour l'occasion, les As défient le Blue Team ($ 15'000.-) qui accepte. Après une petite tournée d'échauffement en Europe, il se rend aux Etat-Unis et écrase les As par une différence de 84 IMPs sur 140 donnes ! Puis rafle tout dans divers tournois par quatre ! Come back réussit. Il restait Miami.

Quarante nations. Deux favoris et des oursiders canadiens, chinois, anglais, suisses, australiens et français (Bourchtoff-Delmouly, Klotz-Lebel et Chemla-Leclery, qui profitèrent d'une victoire suisse sur la Chine pour se hisser à la quatrième place qualificative). Le Blue Team et les As se débarrassent respectivement de la France et du Canada et les premiers l'emportent en finale 203 à 138 IMPs.

Bermuda Bowl de Guaruja, 1973 : Blue Team écrase As, après avoir mené 124 à 6 à la trente-deuxième donne !

Et il ne jouait plus son Trèfle Bleu (ou Trèfle Blue Team, un Trèfle napolitain amélioré : 1 à toutes les mains de 17H+, Canapé après 1, 1 et 1), mais le Trèfle de Précision de Wei (retouché : le Super-Précision) !

Michel Lebel, Christian Mari, Albert Faigenbaum et Georges Setbun, tous âgés de moins de trente ans, associés aux internationaux Jean-Louis Stoppa, Paul Chemla et Patrick Sussel, avaient pourtant réussit l'exploit de battre le Blue Team, peu avant Guaruja, en match d'entraînement, par 49 IMPs sur 96 donnes.
24 -- Paul Chemla - Michel Perron,
-- Hervé Mouiel - Frank Multon
-- Alain Lévy - Christian Mari
contre, en finale :
-- Bob Hamman - Bobby Wolff (!),
-- Nick Nickell - Richard Freeman
-- Eric Rodwell - Jeff Meckstroth (paire, surnommée « Meckwell », considérée comme la meilleure du monde)

Malheureusement, la France ne reconduira pas cette équipe championne aux éditions suivantes...

En 2000, aux Bermudes, la même équipe américaine (Paul Soloway remplace Bobby Wolff) l'emporte (en finale contre le Brésil ; Norvège et USA II demi-finalistes). Ainsi Bob Hamman a conquis huit Bermuda Bowls en trente ans (la première en 1970, puis 1971, 1977, 1983, 1985, 1987 et 1995) ! Quel extraordinaire exploit et quelle extraordinaire longévité. Gageons que ce n'est pas fini !

Echec de cette équipe américaine en 2001, à Paris (antépénultième édition), en quart de finale contre l'Italie, qui succombe à son tour contre la Norvège en demi-finale. USA II remporte le titre en finale, après avoir éliminé la France et la Pologne (mentionnons encore les deux autres quart de finalistes, l'Inde et l'Indonésie, qui présentent régulièrement, celle-ci depuis plus longtemps, des équipes de haut niveau ; de ce continent, il faudrait encore mentionner Taiwan et la Chine : M. le Premier Ministre Deng Xiaoping était passionné de bridge et, paraît-il, fort bon joueur !) :

USA II, les tenants du titre (2001-2003) :
  • Chip Martel - Lew Stansbye,
  • Alan Sontag - Peter Weichsel
  • Kyle Larsen - et... Rose Meltzer ! première femme à remporter la coupe (probablement en raison de l'existence d'un championnat du monde « réservé », la « Venice Cup »...)
25 15 novembre 2003 :

USA I bat Italie, en finale, 304 à 303 IMP's, après 128 donnes. Neuvième titre pour Bob Hamman !

Les « tenants » de novembre 2003 à novembre 2005  :
  • Dick FREEMAN - Bob HAMMAN
  • Jeff MECKSTROTH - Nick NICKELL
  • Eric RODWELL - Paul SOLOWAY

Quarts : Taiwan, Austalie, Bulgarie, Pologne, USA II et Norvège. Italie bat successivement Australie et Norvège (½), USA I Taiwan et USA II (½).

Notons, en Venice Cup, la performance des Chinoises (Chine), qui n'échoueront qu'en finale, contre les Américaines.

26 5 novembre 2005 :

Richard (Dick) Freemann, Bob Hamman, Jeff Meckstroth, Nick Nickell, Eric Rodwelle et Paul Soloway s'inclinent, 250 à 268, contre Norberto Bocchi, Giorgio Duboin, Fulvio Fantoni, Lorenzo Lauria, Claudio Nunes et Alfredo Versace.

USA II et Suède demi-finalistes ; Inde, Argentine, Brésile et Egypte quarts de finalistes.
27 Il s'agit bien d'elle, pas de la Grande-Bretagne ni du Royaume-Uni, mais depuis peu : l'Ecosse et le Pays de Galles envoient désormais des équipes distinctes
28 Toujours dans le top-ten de 1951 à 1975, Championnats d'Europe et Olympiades confondus, très souvent quatrième ou cinquième, troisième à Beyrouth en 1962 et Athènes en 1971.

Mentionnons, pour cette période 1951-1975, les « trois B », Pierre Béguin, Jean Besse et Pietro Bernasconi, trois joueurs au talent exceptionnel, Jimmy Ortiz Patiño, Tony Trad, Tom Fenwick et Georges Catzeflis